Sortir de l’inertie

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Avez-vous déjà eu cette impression d’exister, d’accomplir adéquatement ce qui doit être fait, sans pour autant avoir la satisfaction d’utiliser votre plein potentiel?  C’est un triste constat que celui de réaliser que l’on stagne, sans se renouveler, que l’on pourrait faire autrement, faire plus, mais quoi et comment?  Prendre conscience d’un manque dans notre vie, sans nécessairement pouvoir identifier lequel, mais sentir monter le désir d’un changement, d’un renouveau…

Je ne parle pas ici de changements radicaux, de dépassement de soi majeur, d’objectifs de performance ou de remise en question générale de notre vie.  Il est plutôt question de se donner la permission d’essayer de nouvelles choses, de prendre le temps d’exploiter un talent, d’ajouter un petit bonus à notre vie qui nous permettrait de nous sentir vivant, plus épanoui, créatif… bref, en mouvement.

La routine et l’inertie sont deux choses bien différentes.  Si la routine permet de se structurer, de réduire le stress et de mieux gérer notre quotidien, l’inertie représente à mes yeux le manque d’énergie, d’activité.  L’immobilité.  La stagnation.  À trop s’enliser dans la même routine, jour après jour, mois après mois, années après années, un des pièges qui nous guette est possiblement celui de l’inertie. 

Que se passe-t-il lorsque l’eau stagne?  Elle devient viciée et à risque pour l’équilibre environnemental.  Que se passe-t-il chez l’humain lorsque la stagnation s’installe et qu’une insatisfaction ou une souffrance en découle?  Il peut y avoir un risque pour l’équilibre personnel et la santé mentale.  L’inertie contribue à nous faire perdre de vue notre potentiel, notre valeur, nos capacités.  On se voit limité par nos obstacles intérieurs, nos fausses croyances, nos peurs, nos résistances, nos habitudes. 

Mais comment sortir de l’inertie?  D’abord, en prendre conscience et avoir envie d’un changement.  Le désir de la stopper, que cette inertie soit une impression ou un état réel.  Réaliser que l’absence de changement, de mouvement, ce n’est pas nécessairement un espace sécuritaire à long terme pour soi.  Prendre conscience que notre flamme vacille, cherchant peut-être à s’éteindre.  

Comment alimenter le feu pour que l’étincelle jaillisse à nouveau?  Être bienveillant et permissif avec soi-même.  S’autoriser la nouveauté, faire des essais – erreurs, se fixer de petits objectifs, valoriser notre unicité.  Découvrir que le mouvement entraîne le mouvement.  Être surpris par des forces que l’on ignorait.   Être nourri par des forces connues mais inexploitées.  Ajouter une valeur à sa vie.  Gagner en confiance et augmenter notre estime personnelle.  Être le témoin privilégié de l’effet papillon…  un changement en apparence banal pouvant se répercuter dans plusieurs sphères de notre vie et entraîner des impacts positifs importants.  Une permission, une décision, une action qui viendrait la bonifier, l’enrichir.  Créer de la synergie.  Avoir envie de recommencer.  Parce que le mouvement entraîne le mouvement.

Marie-Ève

Marie-Ève est une criminologue et œuvre auprès des personnes victimes depuis 20 ans.  On la reconnaît par son sens de la justice, son authenticité et son engagement envers les gens qu’elle accompagne.

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Profession : criminologue